Textes

Vendredifférent: Sauvages, rouges et emplumés: un tour des pires noms d’équipes de sports.

Igloofest/Piknic Électronik ont des supporteurs qui entretiennent un rapport très amour/haine avec l’organisation. La dernière controverse: cette illustration d’un Iglooteur amérindianisé comme une des têtes d’affiche de l’édition 2013 (avec un Ninja, un Spartiate et un Viking). Quelques membres de leur page ont souligné (je résume) qu’ils trouvaient maladroit de désacraliser la culture amérindienne et de réduire leur existence à quelques clichés. Je vais éviter de prendre position parce que:

1-Ma demande de passe média n’a pas été approuvée encore.

2-Je trouve que la question est quand même plus compliquée qu’elle n’y paraît, et je ne suis ni convaincu qu’Igloofest a été très prudent, ni que ceux qui lui reprochent de salir l’héritage amérindiens visent la bonne cible.

Comme dans toutes les situations où les chances de convertir l’Autre sont minces, je suggère de changer de sujet et de rapprocher les parties en riant/pleurant ensemble sur d’autres cas. Et il n’y a pas de terreau plus riche/pauvre dans le domaine que le merveilleux monde du sport professionnel.

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Hip Hop, you don’t stop with the clichés

On the American TV series Portlandia, Fred Armisen and Carrie Brownstein incarnated the clichés of West Coast hipster culture: the feminist bookstore clerk who knows more than you, restaurant clients who want to know the name of the chicken they are about to order, the cyclist whistling his way through traffic.

This fall, Marc Labrèche and Anne Dorval starred in Télé-Québec’s Les Bobos, another sketch-based show, which plays on the stereotypes of the Plateau’s bohemian bourgeoisie.

Programs such as these made me wonder how easy it would be to fill a series with all of the “real hip hop” clichés on full display at all of the many rap shows I attend throughout the year.

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Les Anglais ont réveillé la peur du fou.

À 20h, le Québec s’est doté d’une première femme à la tête de son gouvernement.

À 22h30, Jean Charest, machine politique invaincue depuis 28 ans (jour pour jour), était défait dans une élection.

À 23h55, on assiste au premier attentat politique québécois capté et suivi (presque) en temps réel.

Comme c’est le cas depuis que le Québec a pris le pas de l’instantanéité du micro-commentaire, Twitter et Facebook ont vite dépassé en quantité, nouveauté et qualité ce que les médias traditionnels pouvaient fournir à leurs auditeurs. Radio-Canada a d’ailleurs fait un travail exemplaire de réserve et de vérification des pistes avancées sur Twitter, orchestrant un superbe jeu de va-et-vient entre la machine à rumeurs, les scoops des journalistes-citoyens et son propre code de conduite.

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Manifeste: Le rap ignorant

Si vous vous trouvez régulièrement à cliquer sur les liens qui sont mis ici (on vous remercie d’ailleurs. Notre hustle rap VS dollars commence à porter fruit), vous avez nécessairement rencontré du rap ignorant. Avec un peu de recul, je m’aperçois que la raison d’être fondamentale de ce blogue est de donner une vitrine francophone et québécoise à ce nouvel embranchement contemporain, créatif et hyper-stimulant de la rap musique.

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Entrevue: Loud X Lary X Ajust

Les gars n’ont pas l’air de rappeurs. Avec un peu de chance, peut-être que Richard Martineau traiterait A-Justice, trempé en Polo pourpre très propre, de yo. Les trois autres, Lary, grande gueule en camisole et veste de cuir, Loud, taciturne à la barbe rebelle, et Will, caché derrière ses montures, n’ont pas vraiment l’air d’avoir droppé un des projets rap incontournables de l’année. Et pourtant.

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Jay-Z @ Centre Bell : La chèvre et les choux.

Le titre de G.O.A.T. (Greatest of all time) en est des plus contesté dans le rap. Il fait l’objet de tergiversations constantes parmi les amateurs, pour qui la fascination pour les listes et les palmarès n’est pas loin de celle des poolers compulsifs et autres sportifs du crayon. Or les critères sont loins de faire l’unanimité et les artistes qui aspirent à ce statut tendent à privilégier ceux qui les avantagent : le nombre d’albums vendus (Tupac); la qualité des réalisations dans le plus court laps de temps (Biggie), le plus de profits (Lil’ Wayne, du moins selon Baby).

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Rire avec 0droguepourmoi

J’ai déjà parlé ailleurs dans l’internet de la campagne fédérale 0 drogue pour moi. Je me fâche aussi à chaque fois que je vois le «Avant/Après» ridicule dans le réseau de la STM. Évidemment qu’ils nous prennent pour des épais, et que c’est frustrant de voir des impôts détournés en pure délire démagogique/idéologique.

Mais heureusement qu’on a les réseaux sociaux.

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Pour une poignée de bitcoins (paru dans Nouveau Projet)

La fin du dollar américain comme devise quasi universelle, la mort possible du rêve d’un euro unificateur et pacificateur et l’apparition de devises numériques dématérialisées nous forcent à concevoir les devises comme une facette d’un combat entre les différentes façons d’imaginer le monde. Un monde qui s’articule maintenant autour de l’internet. Quant à la monétisation de l’internet, deux modèles diamétralement opposés s’offrent en ce moment: les bitcoins de Satoshi Nakamoto et les Facebook Credits de Mark Zuckerberg. Adopter l’un ou l’autre (ou les deux) sous-tend forcément un choix philosophique quant à la forme que l’internet devrait prendre. Le corporatisme opaque d’une multinationale omnisciente s’oppose à un chaos volontaire et décentralisé, où la liberté personnelle est régulée par les individus eux-mêmes. Ce dernier scénario peut sembler familier: il s’est reproduit chaque fois que l’homme a colonisé un nouveau territoire. Et l’internet, dernier continent sauvage, sera le territoire de ce nouveau combat entre les institutions et notre désir, inné et irrépressible, de contrôler notre propre destinée.

Le reste de l’article est disponible en ligne.

*Publié originellement en 2012.

Petit traité de .GIF animé

Il appartient à chaque génération de créer ses modes de communication. C’est essentiel pour une panoplie de raisons, dont les trois plus intéressantes et importantes me semblent être:

A) S’affranchir des moyens de communication de la génération précédente;
B) Inventer des médiums appropriés aux contenus propre à cette génération;
C) Coder les messages pour que seuls les destinataires prévus puissent les assimiler.

Les exemples dans la culture populaire sont nombreux:
-Robin et Stella qui communiquent par leur corridor secret, pour pouvoir vivre leurs aventures sans que les parents psychopathes de Robin s’en aperçoivent.
-Mahée et son ami dans Bach et Bottine qui se parlent par boîtes de conserve.
-Les poignées de main impossibles de Marc-André Coallier dans Le Club des 100 Watts.

Le GIF animé est, à mon sens, le médium emblématique de la génération LOL, qui se définit par sa compétence à utiliser l’informatique pour communiquer et apprendre.

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Kenlo Craqnuques – Parler avec des couleurs (paru dans Nightlife)

Je voulais faire une série gratuite avec X nombre d’albums et qu’au final, je mette une track de chacun sur un record», explique celui qu’on connaît d’abord comme membre du collectif Movèzerbe.

Depuis 2007, la série d’albums gratuits, magnifiquement intitulée Craqnuques, compte 101 beats répartis sur cinq volumes: Noir, Orange, Bleu, Rose et Mauve. Que du «wordless» funky, à l’occasion expérimental, souvent jazzé, mais toujours dangereux pour les cervicales. «Wordless» par opposition à «instrumental»: «Instrumental, ça veut dire ‘‘qui sert à quelque chose’’. Je pense que je fais de la musique dont vous êtes le héros.» Elle a besoin d’un auditeur pour vivre, mais pas nécessairement d’un contexte ou d’un rappeur.

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